J’avais cru inventer le mot « volante », ce terme m’est venu en réfléchissant sur le titre que je voulais pour ma série de portraits de femmes artistes « posés ». Je viens de savoir que la femme volante est le titre d’un court-métrage de Méliès, réalisé en 1902. Ça me va, j’aime beaucoup Méliès.

Mes femmes volantes c’est un projet en cours, je photographie des femmes artistes de plus de 40 ans et je les habille des plumes. A partir de 40 ans dans certains milieux les femmes ont la sensation de disparaître, je voulais faire le mouvement contraire, les faire apparaitre, leur donner du pouvoir.

Les plumes. En plus de leur donner du pouvoir symboliquement, elles parlent d’autre chose très lié a notre monde d’aujourd’hui, aux inquiétudes qui m’habitent constamment: l’habitabilité du monde, la diversité de la vie.

Ma démarche est de récolter les plumes dans l’environnement proche de chaque femme artiste, cela parle de la quantité des oiseaux qui vivent dans notre environnement, de la diversité des oiseaux qui vivent autour de nous. Les oiseaux sont un marqueur essentiel de diversité.

J’ai photographié les femmes artistes qui habitent autour de moi en Gironde, celles qui me sont proches en Colombie, et je m’apprête à photographier les femmes artistes de Hambourg, en Allemagne dans le cadre d’un projet soutenu par l’Union Européenne.