A travers de photographies, (cyanotypes) et vidéos, l’exposition- installation invite à un voyage, une immersion dans la nature profonde, celle qui nous relie à tout matière vivante. Déracinement, exil, attaches, sont quelques uns de thèmes abordés dans l’exposition.

Dans ma foret le taux d’humidité est très haut, l’air est épais et lourd. La vie et la mort se côtoient.

Les vidéos et les pièces sonores, évoquent des passages forts, mêlent réalité et récits fictionnels, personnages de mon enfance et personnes réelles. Ma foret parcoure le nord de l’Amérique du sud et traverse l’océan. Parle de fantasmes, de souvenirs, de la mémoire douloureuse du conflit environnant de la Colombie, et de ce sentiment double d’amour haine qui me relie à mon pays.

La foret est le scénario de beauté et de mort, la foret ici, elle représente un espace fermé et intime, profond, dépaysant. La foret est la verdure, l’humidité, et les cris des survivants. La foret c’est l’écho de la falaise où les indiens ont sculpté pour nous laisser des témoignages de leur grandeur, et la bêtise humaine qui la détruit.

La foret évoque les racines, les branches aériennes, la décomposition qui donne la vie, les cycles, le renouveau.

La foret est un endroit secret et sécurisant, mais aussi un lieu incontrôlable et ingérable.

Cyanotypes et sang. Série de 5 cyanotypes 29*21 cms
Feuilles de fougère récoltés en Gironde, Sang
Liens: Nous sommes rivière, liane, algue. Elle nous constitue.

C’est une invitation au voyage intérieur, à une métaphore entre nature et apprentissages, entre chemin physique et recherche de soi. Matérialisation des questionnements. Il y a un récit fictionnel qui croise le chemin du réel.